comme le poing d'un enfant,
de milles facettes,
qui reflètent son visage.
Quand j'ai croisé ses yeux,
j'y ai vu tout un monde,
de fleurs et de cailloux,
se disputant l'espace.
J'y ai vu la lumière,
comme jamais j'aurai cru
dans le mien, si petit,
je n'y voit que du noir...
Puis j'ai vu ce diamant,
plus gros qu'un éléphant,
de milles faces non -taillées,
qui roulait doucement,
en évitant les fleurs,
mais les roches y passaient,
étaient pulvérisées !
Alors j'ai aperçu,
quelques miettes de poussières
qui brillaient dans la nuit,
copeaux chutes du diamant,
Et puis en regardant,
j'ai vu qu'il se changeait,
et que d'une grosse pierre,
il devenait pierre précieuse.
J'ai pensé finalement,
que c'était un enfant,
que cette pierre était jouet,
illusion de son âme.
J'ai vérifié chez moi,
et dans mon coeur j'ai vu
un trou noir sans lumière,
poussiéreux sans chaleur.
Mais un rayon de soleil
est passé malgré tout,
effleurant un objet
que je croyais absent.
Cet objet bien enfoui,
c'était un gros diamant.
Pas aussi gros que l'autre,
mais déjà mieux taillé.
La poussière a brillée,
copeaux chutes du coeur,
mon âme s'est éclairée,
je me suis réchauffé.
Ce diamant m'intriguait,
il existait donc bien,
et chez moi il brillait
maintenant qu'il pouvait.
J'ai croisé un homme sage,
qui souriait sans raison,
j'ai plongé dans ses yeux,
j'y ai vu le diamant,
j'ai souri malgré moi,
il était si précieux
cet homme qui aimait Dieu.
J'ai demandé à Dieu,
ce qu'était cette fable,
que ce rêve si précieux,
se termine sans histoire.
Mais il m'a laissé là,
chuchotant à mon âme,
que ce coeur de diamant,
n'était autre que moi.
Et j'ai compris enfin,
que l'enfant, l'homme et moi,
étions tous pour ce Dieu,
des pierres précieuses à façonner.